Awaodori. Une fête traditionnelle d’été au Japon

Avez-vous déjà entendu parler d’“Awaodori” ? Cette danse traditionnelle Japonaise se compose en fait de deux mots : “Awa”, l’ancien nom de la préfecture de Tokushima, et “odori”, danse en japonais. Elle est parfois aussi appelée “Danse des Fous” et est traditionnellement célébrée durant la période d’Obon, fête des morts, qui se déroule généralement en Juillet et Août chaque année.

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Awaodori. Histoire d’une danse traditionnelle japonaise

Comme vous vous en doutez, l’Awaodori vient de la préfecture de Tokushima, sur l’île de Shikoku au Japon. Plus qu’une simple danse, elle incarne de nombreux aspects culturels, historiques et artistiques du Japon. Bien que ses origines peuvent remonter à l’époque de Kamakura (1185 – 1333), il est souvent dit qu’elle est née en 1587 à l’occasion du grande fête organisée par le daimyo (gouverneur) de la province d’Awa pour l’inauguration du château de Tokushima. Lors de cette fête, les habitants saouls auraient alors commencé à danser et à jouer de la musique jusqu’à créer un rythme et chanson simple sur lesquelles tout le monde pouvait danser. Ainsi serait apparue la célèbre danse. Cependant, il y a d’autres théories stipulant que la célèbre danse pourrait aussi descendre de la danse Furyu ou de Bon-odori, bien que la théorie du château Tokushima soit la plus célèbre.

Awaodori une fête traditionnelle

Paroles de la chanson de l’Awaodori

Traditionnellement, l’Awaodori est composée de deux danses : le Nagashi durant la journée et le Zomeiki en soirée. Le Zomeiki est la danse la plus connue de part son excentricité, alors que le Nagashi est supposé être plus raffiné. Si vous assistez à un matsuri d’Awaodori, vous entendrez très certainement le chant traditionnel “Awa Yoshikono” qui se compose des paroles suivantes :

  • 踊る阿呆に (Odoru ahō ni) Des fous qui dansent
  • 見る阿呆 (Miru ahō) Des fous qui regardent
  • 同じ阿呆なら (Onaji ahō nara) Si les deux sont fous
  • 踊らな損、損 (Odorana son, son) Pourquoi ne pas danser ?

Les danseurs crieront également des mots tels que “eraiyaccha, eraiyaccha” ou “yattosa, yattosa”, aussi appelés hayashi kotoba ou kakegoe. De plus, les hommes et femmes dansent de façons différentes sauf dans le cas des adolescents qui suivent la version masculine de la danse. Les femmes portent un yukata ainsi qu’un amigasa (chapeau tressé) et les hommes un happi, une sorte de veste japonaise portée durant les festivals.

La parade est divisée en “ren”, des équipes de danseurs qui peuvent être aussi bien des amateurs que des professionnels. Chaque ren danse à un rythme différent, ce qui rend l’évènement d’autant plus intéressant et fait qu’il est loin d’être monotone.

Les élèves de SNG découvrent l’Awaodori

De nos jours, l’Awaodori est célébrée un peu partout au Japon, même à Tokyo ! Avec les étudiants de SNG, nous assistons généralement à au moins un festival d’Awaodori durant l’été. Cette dernière s’accompagnant toujours d’un matsuri, il est facile de faire d’une pierre deux coups en en profitant pour porter un yukata, acheter des boissons, découvrir la cuisine locale et profiter du spectacle !

Awaodori dans le quartier de Kagurazaka à Tokyo

A Kagurazaka, l’Awaodori fait partie du “Kagurazaka Matsuri” (ou festival de Kagurazaka) qui dure 4 jours. Les deux premiers jours du festival sont dédiés à la vente de Hozuki (graines de physalis) et les deux derniers sont généralement réservés à la fameuse danse.

Awaodori à Kagurazaka

Awaodori à Shimokitazawa à Tokyo

Shimokitazawa offre un festival exclusivement réservé à l’Awaodori. Celui-ci s’étend sur deux jours où les spectateurs peuvent profiter du spectacle et voir 12 à 13 équipes de danseurs !

Awaodori à Shimokitazawa